L’épilation laser, la technologie au service de l’esthétisme

Le laser a été une avancée formidable pour l’histoire de l’épilation, et un exemple parfait d’ingénierie pratique mis au service du quotidien.

Comprendre comment fonctionne réellement le laser n’est pas à la portée de tous, mais son utilisation dans le domaine esthétique est un parfait exemple de comment la recherche peut entrer dans notre quotidien de façon inattendue et inespérée.

Il y a des recherches prometteuses, voire attendues. On espère la voiture électrique avec une grande autonomie, et donc des batteries puissantes et durable. On attend des sources d’énergie renouvelables fiables et suffisantes ou même un plastique biodégradable. Les chercheurs qui travaillent sur ces sujets ont une bonne idée de leurs futures applications, même si on n’est jamais sûr de ce qui pourrait surgir.

D’un autre côté, il est peu probable que ceux qui travaillèrent sur le développement du laser se soient imaginé qu’un jour cela devienne une méthode dépilatoire courante, d’autant plus qu’on ne connaît pas encore parfaitement tous les tenants et aboutissants de cette méthode.

Mais avant, il est intéressant de se pencher sur l’histoire de l’épilation.

Histoire de l’épilation

On a des traces historiques qui remontent au moins jusqu’à l´Égypte Antique et aux Sumériens, mais l’épilation est alors réservée aux couches supérieures de la société, et il faudra attendre l’arrivée de la civilisation gréco-romaine pour que se généralise le phénomène à toutes les couches de la société. L’épilation est alors à la fois une mesure d’hygiène et une façon de se distinguer des barbares, plus proches des animaux selon eux.

Cette pratique va perdurer longtemps et voyager peu à peu dans toute l’Europe et au Proche-Orient. Même si après la chute de l’Empire Romain le poil va revenir, ce n’est que pour être chassé plus tard quand les chevaliers de retour des croisades ramènent les pratiques dépilatoires en occident.

Ensuite, alors que la mode se raccourcie, les parties visibles, peu à peu, sont rasées ou épilées. Les jambes d’abord, puis les aisselles.

Enfin, aujourd’hui, plus de 55 % des femmes pratiquent l’épilation en institut régulièrement, ce qui constitue une manne financière pour les salons.

On imagine dès lors que lorsque le laser est arrivé sur le marché, il a créé un véritable engouement, même si les premiers modèles avaient tendance à brûler la peau autant que les poils.

Le laser a l’avantage de se concentrer sur le poil grâce à une la longueur d’onde différente de la peau, ce qui est une particularité de… la physique quantique.

Histoire du laser

C’est en 1913 que vont être jetées les premières bases qui vont permettre de développer le laser, qui est l’acronyme de « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » ou « Amplification de la lumière par émission stimulée de radiation ».

Celui-ci va évoluer peu à peu, aidé par la recherche de nombreux scientifiques parfois lauréats de prix Nobel !

Il faudra cependant attendre les années 60 pour que les premiers lasers effectifs voient le jour, et que leur emploi en outil de découpe soit développé. Par ailleurs, le champs d’application va peu à peu s’étendre, vers l’optique, la visée, la lecture (de codes-barres ou de disques) mais de manière plus inattendue, également vers l’épilation.

L’épilation au laser

Avec le laser, c’est toute la zone qui est balayée, rendant l’application rapide, mais nécessitant soin et attention. La zone est préparée par un rasage préalable et l’application d’une lotion refroidissante afin d’éviter toute brûlure.

Le laser se propage grâce à la mélanine contenue dans le poil. Alors que la peau reflète la lumière, le poil est rapidement brûlé jusqu’au follicule.

Le problème, c’est que le travail du laser repose sur le contraste entre le poil et la peau, or dans le cas d’une peau brune ou noir, ce contraste peu ne pas être suffisant pour que le laser vise correctement sa cible. Heureusement, de nouveaux lasers aux différentes longueurs d’onde permettent de gommer en partie ce défaut.

Par ailleurs, le traitement laser peut nécessiter plusieurs passages espacés de 3 à 8 semaines selon la phase du cheveu au moment du traitement.

Cependant, il faut se méfier car le laser peut être dangereux. Du moins, il l’était à ses débuts dans les années 60, provoquant brûlures, acné, réactions épidermiques, etc. Heureusement, la technologie a bien évolué et ces problèmes sont devenus très rares.

De la recherche au quotidien

Ainsi, on peut constater que la recherche pure en physique amène parfois des applications et progrès qui, aussi futiles qu’ils puissent paraître, changent le quotidien de nombreuses personnes, et que dans les faits, les ingénieurs et autres inventeurs ont réellement une capacité à voir dans chaque avancées de la sciences des débouchés inattendus. Par ailleurs, et en retour, ces applications permettent aussi de faire des progrès scientifiques, et la démocratisation de l’épilation par laser a permis une étude in vivo de la physique optique. Cela a également induit des progrès notables dans l’utilisation du laser chirurgical.

Pour conclure, on peut dire qu’il est vain de vouloir séparer arbitrairement la recherche scientifique pure et le quotidien, tant les ingénieurs sont capables de déceler dans la moindre avancée une application inattendue, et, symétriquement, une utilisation quotidienne d’un appareil peut également aider les scientifiques à mieux comprendre certains phénomènes.

Si l’épilation laser est parmi ces exemples, on peut aussi s’attendre à ce que d’autres technologies voient le jour de façon aussi surprenante et inopinée.